Ce dimanche 31 janvier était organisé un contre rassemblement en réaction à celui la manifestation « Marchons Enfants », issue de la manif pour tous, mouvement réactionnaire mobilisée contre l’accès à la PMA pour toutes et tous, sans différenciation de sexe, de genre et de sexualité, et plus largement, contre le droit à disposer de notre corps librement.
Aux alentours de 16h30, ce contre rassemblement a été violemment attaqué par plusieurs individus issus de différents groupuscules fascistes (tels que Génération Identitaire, Lyon Populaire …). Près de la place des Jacobins, les manifestant.e.s ont subi.e.s plusieurs charges. Celles ci étaient organisées, semblables à des milices, et opéraient par le biais d’un fonctionnement militaire : ils avançaient en rang, occupant toute la rue et armés au moyen de barres de fer, de tournevis, de gants coqués… Leur stratégie s’appuyait également sur des techniques d’intimidation violentes : allant au contact des
manifestant.e.s, hurlant et distribuant des coups de ceinture.
Ces attaques sont d’autant plus lâches, qu’elles se sont produites au moment où la contre
manifestation touchait à sa fin. Les attaquants ont profité de l’effet de surprise et de leur supériorité matérielle et numérique pour s’en prendre à des manifestant.e.s dispersé.e.s et isolé.e.s. La violence inouïe de ces attaques a des conséquences physiques, puisque de nombreux.ses blessé.e.s ont été recensé.e.s, mais aussi psychologiques sur les victimes qui ont , entre autre, assisté au passage à tabac de leurs ami.e.s/ camarades.
Si la violence de cet événement nous laisse profondément choqué.e.s, celui ci ne doit pas être analysé comme un incident isolé. Il s’inscrit en effet dans une continuité : plusieurs contre rassemblements ont subi des attaques fascistes durant ce week-end et font suite à de nombreuses agressions similaires sur tout le territoire. A noter aussi, que des attaques similaires dans d’autres villes en France comme à Dijon, Nimes…Des bléssé.e.s ont été recencé.e.s et de s dépôts de plainte en cours.
Dans ce sens, nous alertons sur le contexte local qui favorise largement la préparation et le développement de ce genre d’agressions. Notamment parce que depuis de trop nombreuses années, ces groupuscules ont la possibilité de s’organiser dans divers locaux, pour n’en citer que deux : « La Traboule » ainsi que la salle de boxe « l’Agogé ». Leurs méthodes agressives sont le reflet de l’idéologie fasciste qu’iels prônent au quotidien, avec une haine et un rejet de toutes les lut tes progressistes.
Nous condamnons fermement ces actions ainsi que l’idéologie dans laquelle elles s’inscrivent. La violence de ces actes ne fait que démontrer la nécessité de nos luttes féministes, et jamais ne les arrêtera !